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du bois de Vincennes et des bords de Marne à travers une sélection
d'itinéraires à parcourir à pied, à vélo ou même sur l'eau !
À vélo du pont de Joinville au pont de Nogent





Description
Seul ou en famille, enfourchez votre vélo pour une courte promenade le long de la Marne, du pont de Joinville au pont de Nogent.
Les berges de Joinville-le-pont et de Champigny-sur-Marne, sur la rive gauche de la rivière, furent au XIXe et au XXe siècles l’un des hauts lieux des loisirs en Île-de-France, attirant tous les week-ends les Parisiens à la recherche de détente et de nature. Bien qu’elles aient connu de nombreux bouleversements, elles conservent toujours de nombreux témoignages de leur riche histoire. Venez les découvrir au cours de cette courte balade au cœur de paysages typiques des bords de Marne.
Points d'intérêt et informations parcours

Devant le port de Joinville-le-Pont (cirkwi)
L’aménagement progressif de la Marne au cours du XIXe siècle contribua de manière décisive à sa popularité au début du XXe siècle.
Ouvert à la navigation en 1821, le canal de Saint-Maur, dont l’entrée se trouve en face du port de Joinville-le-Pont, fut l'un des premiers ouvrages d'art majeur construit pour faciliter la navigation sur la Marne.
Long de 1 072 m, dont plus de la moitié en tunnel, il permet d'éviter la boucle de Saint-Maur, raccourcissant les trajets d'environ 13 km dans une zone réputée dangereuse. Facilitant le trafic fluvial, il favorisa également l’implantation d’industries, par ailleurs attirés par l’eau de la Marne comme matériau et source d’énergie.
Parmi les plus importantes, l’usine de la société Pathé s’implanta à partir de 1905. L’activité cinématographique à Joinville sera renforcée dans les années 20 par la construction de studios, desquels sortirent certaines années jusqu’à 70% de la production cinématographique française. Aujourd’hui, les studios ont disparu mais une grande partie des anciens bâtiments de l’usine sont encore visibles.
Le maintien du niveau de la Marne dans le tunnel nécessita la construction d’un barrage. Celui-ci forma un plan d’eau qui, conjugué à l’arrivée du train à Joinville en 1859, attira les Parisiens à la recherche de loisirs nautiques.
Ainsi, le port actuel occupe l’emplacement de deux anciennes baignades dans la Marne, le « Banc de sable », d’abord lieu de baignade sauvage, aménagé ensuite pour les ouvriers de l’usine Pathé, et le « Terminus » qui devint en 1926 la baignade Berrétrot après son rachat par Georges Berrétrot, personnalité haute en couleurs de l’Entre-deux-guerres, qui voulut en faire le rendez-vous du tout Paris sportif et artistique.

Quai de Polangis, en face de l'île Fanac (cirkwi)
L’apparition de l’actuelle commune de Joinville-le-Pont est intimement liée à celle d’un pont franchissant la Marne.
Voulu par l’évêque de Paris, le premier pont fut construit par les religieux de l’abbaye de Saint-Maur. Attesté pour la première fois vers 1205, il fut jusqu’au début du XIXe siècle le seul ouvrage permettant la traversée de la rivière entre Charenton-le-Pont et Lagny-sur-Marne.
Très fréquenté, il entraîna la création d’un hameau de pêcheurs, mariniers, maraichers et vignerons sur la rive droite de la Marne, qui finit par être connu sous le nom de « Branche du Pont de Saint-Maur ». Érigé en commune en 1790, celle-ci prit en 1831 le nom de Joinville, en l’honneur de François d’Orléans, prince de Joinville, troisième fils du roi Louis-Philippe.
Le pont fut reconstruit à de multiples reprises au fil des siècles. À partir de 1835, il permettait de traverser la rivière grâce à dix arches en pierre. Ce pont de pierre survécut au XIXe siècle et servit de cadre au développement des loisirs nautiques à la Belle Époque, avant d’être démoli à partir de 1937 pour les besoins de la circulation routière. L’ouvrage actuel fut, lui, achevé en 1943.
Le pont prend appui sur l’île Fanac, survivante des nombreuses îles qui parsemaient autrefois le cours de la rivière. Bâties de petits pavillons souvent cachés par leurs jardins, elle abrite également le boat-house construit en 1876 par la Société Nautique de la Marne (SNM). Détruit par un incendie en 2005, celui-ci fut reconstruit dans un style identique et abrite le club d'Aviron Marne et Joinville, héritier de la SNM.
Construit en pan de bois hourdé de briques, technique rapide et peu couteuse, dans le style régionaliste caractéristique des maisons de villégiature ou des chalets, il évoque les plaisirs des séjours en bords de mer ou en montagne. Un style semblable se retrouve notamment, quelques mètres en amont le long du quai, sur les massifs bâtiments de l’ancienne hôtellerie de la Pomme d’Api.
En continuant votre chemin, vous traverserez le canal artificiel creusé en 1886 par les lotisseurs de l’ancienne plaine agricole du domaine de Polangis. Désireux d’attirer les acheteurs, ceux-ci voulurent rendre les terrains mis en vente plus attrayants pour les éventuels amateurs de canotage et de paysages pittoresques.

Quai de Polangis, devant l'US Métro (cirkwi)
La fondation en 1876 de la Société Nautique de la Marne (SNM) initia une vague de création de clubs nautiques dont les bâtiments caractéristiques sont encore souvent présents aujourd’hui.
Sur la rive droite, l’architecture des années 30 du garage de l’actuelle Aviron Marne et Joinville domine le quai de son « phare ». Inauguré en 1934, il fut construit par le Cercle Nautique de Paris (CNP), qui occupait déjà depuis 1902 le bâtiment légèrement sur la gauche en retrait. Celui-ci avait d’abord été une auberge avant de devenir une « maison de complaisance » liée au fameux bal Convert de Nogent-sur-Marne.
En 1972, le CNP devint l’Aviron de Joinville après sa fusion avec la société nautique En Douce. Celle-ci, fondée en 1886, avait eu jusqu’en 1900 son garage dans le tout proche bâtiment de l’Horloge, ancien pavillon de chasse construit en 1872, qui abritera également le Cercle de la Voile de Nogent-Joinville. En 1993 l’Aviron de Joinville et la Société Nautique de la Marne fusionnèrent pour donner naissance à l’Aviron Marne et Joinville.
L’Entre-deux-guerres vit naître une nouvelle série de sociétés sportives, souvent issu d’entreprises ou de groupements professionnels. Ce fut le cas de l’Union Sportive Métropolitaine, fondée en 1928 par des employés de la Compagnie des chemins de fer métropolitains de Paris. En 1931, la section aviron de l’US Métro s’installa sur le quai de Polangis dans les locaux d’une ancienne guinguette, le « Printania », autrefois réputé pour sa piste de roller.

Les Guinguettes de Polangis
À mi-chemin des gares de Joinville-le-Pont et Nogent-sur-Marne, accessible depuis la rive droite par des services de passeurs, le quai de Polangis face à Nogent devint, au tournant des XIXe et XXe siècles, un haut-lieu du monde des guinguettes.
Dès 1895, l’emplacement du futur « Chez Gégène » accueillit « la Péniche », ancien bateau installé sur la berge et transformé en guinguette. Autour d’elle, le quai accueillit successivement ou conjointement : « la Petite Chaumière », « le Petit Robinson », « le Grand Bal Champêtre », « le Casino du Tremblay », « l’Élysée-Palace » (à l’emplacement du bowling) qui devint « le Maxe » puis « le Dancing Maxe ».
Parmi ces établissements, « Chez Gégène » devint le plus fameux. Fondé en 1914 par Eugène Favreux comme simple baraque à frites sur le terrain vague laissé libre par la disparition de la Péniche, il allait devenir dans l’Entre-deux-guerres l’une des grandes institutions des bords de Marne, immortalisée notamment par Bourvil.
Sur la rive droite, les berges de Nogent n’étaient pas en reste. Après 1870 Louis Convert installa un bistrot dans une simple grange aménagée. Agrandie, dotée d’une nouvelle salle de bal, « Chez Convert » devint l’une des plus emblématiques guinguettes des bords de Marne. L’établissement ferma en 1969 et fut détruit peu après, mais les cabines en béton de la baignade aménagée dans les années 40 sont encore visibles, en soubassement de l’immeuble construit à l’emplacement de l’ancien bal.
Vers 1900, Convert fut rejoint par le Casino Tanton, à l’impressionnante façade Art nouveau, construit par les frères Nachbaur, architectes nogentais. En 1929, l’ancienne salle de danse de Tanton devint le garage à bateaux du Club Nautique de la Bourse, jusqu’à sa destruction à la fin des années 1980.

Promenade de Polangis
Jusqu'au dernier quart du XIXe siècle, la plaine de Polangis ne formait qu'un vaste espace agricole, dédié notamment à la culture du lin, seulement occupé par un château, attesté dès le XIIIe siècle.
L’actuelle promenade de Polangis longe l’ancien Prés-aux-Vaches, occupé aujourd’hui par le camping de Champigny et l’autoroute A4. Au début du XXe siècle, les agriculteurs de Champigny, Nogent et Joinville venait encore y faire paître leurs bêtes. En semaine la ferme Beauséjour de Nogent faisait traverser son troupeau dans les embarcations qui, le dimanche, emmenait les Parisiens aux guinguettes.
La vogue des bords de Marne amena le lotissement progressif de la plaine à partir du milieu des années 1880 mais ces prés furent longtemps préservés de l’urbanisation grâce aux sœurs Smith, riches habitantes de Nogent. L’artiste-peintre Madeleine Smith-Champion avait fait l’acquisition des pâturages afin de préserver le paysage qui lui servait souvent d’inspiration, visible depuis sa grande propriété nogentaise.
La promenade offre une vue privilégiée sur la rive droite de la Marne et l’île de Beauté. Tirant son nom de l’ancien domaine royal de Beauté qu’aménagea le roi Charles V, celle-ci avait notamment accueilli les fêtes organisées par la reine Isabeau de Bavière. Au XIXe siècle l’île fit, dès 1854, l’objet d’une opération de lotissement qui vit édifier les premiers chalets et maisons de plaisance, construits dans de multiples styles historiques ou régionaux, qu’occupaient l’été des personnalités liées au canotage ou au monde artistique parisien.

Au pont de Nogent (cirkwi, arrivée)
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la traversée entre Nogent et Champigny se faisait grâce à un bac. L'actuel pont n'est que le second ouvrage construit à cet endroit.
En 1899, le bac fut finalement remplacé par un ouvrage métallique couvrant la Marne en trois arches, couvert de pavés de bois. Sa construction allait contribuer au désenclavement du centre de Champigny en reliant celui-ci directement à Paris par une ligne de tramway, mise en service en 1902. Il facilitait également l’accès des Parisiens au vaste hippodrome aménagé sur une partie des terres de l’ancienne seigneurie du Tremblay.
Ouvert en 1906, ce champ de courses accueillit, jusqu’à sa destruction en 1968, des courses de trot dans des installations d'une grande modernité à l'époque de leur construction. Il attirait chaque week-end des foules nombreuses d’amateurs de courses. C’est d’ailleurs après avoir dépensé ses gains remportés au Tremblay dans les guinguettes de Champigny que le parolier Jean Dréjac eut l’inspiration des paroles du "Petit vin blanc".
Insuffisant face au développement du trafic routier, le pont d’origine fut remplacé au milieu des années 1960 par le pont actuel. Son pilier central, reposant sur l’extrémité de l’Île des Loups, présente une sculpture en béton moulé de l’artiste Gaston Cardenas évoquant la Marne.
Arrivés jusqu’ici vous pouvez continuer votre promenade le long des quais de Champigny, longeant les îles des Loups, du Moulin et d’Amour. Vous pouvez également emprunter la nouvelle passerelle cyclo-piétonne inaugurée en 2023 pour rejoindre la rive droite et continuer à remonter la Marne par les quais du Perreux, ou encore retourner vers Joinville par les berges de Nogent.

Au pont de Nogent, rive gauche (circuit, vélo, boucle)
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la traversée entre Nogent et Champigny se faisait grâce à un bac. L'actuel pont n'est que le second ouvrage construit à cet endroit.
En 1899, le bac fut finalement remplacé par un ouvrage métallique couvrant la Marne en trois arches, couvert de pavés de bois. Sa construction allait contribuer au désenclavement du centre de Champigny en reliant celui-ci directement à Paris par une ligne de tramway, mise en service en 1902. Il facilitait également l’accès des Parisiens au vaste hippodrome aménagé sur une partie des terres de l’ancienne seigneurie du Tremblay.
Ouvert en 1906, ce champ de courses accueillit, jusqu’à sa destruction en 1968, des courses de trot dans des installations d'une grande modernité à l'époque de leur construction. Il attirait chaque week-end des foules nombreuses d’amateurs de courses. C’est d’ailleurs après avoir dépensé ses gains remportés au Tremblay dans les guinguettes de Champigny que le parolier Jean Dréjac eut l’inspiration des paroles du "Petit vin blanc".
Insuffisant face au développement du trafic routier, le pont d’origine fut remplacé au milieu des années 1960 par le pont actuel. Son pilier central, reposant sur l’extrémité de l’Île des Loups, présente une sculpture en béton moulé de l’artiste Gaston Cardenas évoquant la Marne. En 2023, le pont s’est vu adjoindre une passerelle cyclo-piétonne permettant de rejoindre aisément la rive droite et le port de Nogent.
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Plan IGN

Photos aériennes / IGN

Carte des pentes (plan IGN)

Carte 1950 / IGN

Carte de l'état-major (1820-1866)

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Toute l'année.
Sous réserve de conditions météo favorables.
Mis à jour par
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www.tourisme-vincennes-marnebois.fr
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Contact
Téléphone : 01 85 44 01 78
Email : tourisme@pemb.fr
Nature du terrain
Revêtement dur (goudron, ciment, plancher)
Compléments de localisation
RER A, arrêt Joinville-le-Pont
Passages délicats
Mettre pied à terre au niveau de chez Gégène.
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