Le fabuleux destin de Gustave Caillebotte

Par Nathalie Douay, conférencier national

Rue de Paris, temps de pluie

Bien que l’histoire, pendant très longtemps, ne l’ait retenu que comme l’ami généreux et le mécène des Impressionnistes, Caillebotte exerce à Yerres ses talents de peintre, faisant preuve de certaines audaces.

Mais Caillebotte se révèle aussi un personnage aux nombreuses facettes, pratiquant la philatélie, l’ingénierie navale, la régate et l’horticulture. L’homme autant que l’artiste apparaît passionnant à rencontrer. Son style nouveau rompt totalement avec l’académisme. Ses œuvres, à l’instar de celles de ses contemporains, sont empreintes de réalisme, parfois de Japonisme tant le souci du détail se fait sentir.

Il ajoute à ses nombreuses activités celle très prenante d’architecte naval ; car Caillebotte régate aussi sur ses bateaux et gagne souvent des courses.

Gustave Caillebotte se trouve au cœur de la révolution artistique qui secoua les consciences du temps de la IIIe République, qui succède aux évènements de 1870.

Les peintres impressionnistes eurent leurs détracteurs : les critiques et les membres des Beaux-arts n’admettaient pas cette nouvelle manière de peindre. Gustave Caillebotte, par ses moyens financiers et sa clairvoyance eut le courage de s’opposer à ces courants contraires. Pour cela, il fut l’homme « à abattre » devenant lui-même l’objet de caricatures méchantes dans une certaine presse (le Charivari).

Mais ces peintres eurent aussi leurs défenseurs, notamment de la part du milieu des écrivains et poètes. D’abord Zola, comme critique, ensuite l’écrivain Joris Karl Huysmans firent quelques reproches à Caillebotte, avant de reconnaître ses vraies qualités comme peintre.

Par ailleurs, Caillebotte organise ou participe aux dîners des impressionnistes, qui se tiennent dans les grands cafés parisiens, où se rencontrent artistes et écrivains, au café Riche, au café Gerboise, souvent Gustave Caillebotte paie l’addition pour tous les convives.

Si l’on prétend parfois que Caillebotte a abandonné la peinture dans la dernière partie de sa vie, il n’oubliera pas de peindre dans ses tableaux les ambiances des régates, thème favori des peintres et écrivains de son époque.

MARDI 28 JANVIER À 20H30

Entrée : 5€
Carré des Coignard
150, Grande Rue Charles de Gaulle