Emilia Mythia Kolesàrovà dite Mythia Kolesar-Dewasne (1921-2015), cinéaste et plasticienne étudie la peinture à l’Ecole des Beaux-Arts Bratislava et à Prague et puis aux Beaux-Arts de Paris en 1945.  La rencontre avec Jean Dewasne, peintre, sculpteur et lithographe est pour elle est l’événement essentiel, vital, d’une époque fondamentale, vécue avec éclat.

Après une période semi-figurative elle s’essaie à l’art abstrait et c’est dans l’atmosphère qui suit mai  1968 qu’elle réalise les films Transe lucides (1971), Transe humance (1973, sur Nil Yalter), Transe parence Ideana (1973), Transe perce survie (1974, sur Hessie), Transe modulée (1975), Transe uranienne (1973-76), Transes fusion (1976, sur 30 femmes), 4 Éléments (197-78), Trans fer. Leurs sujets interrogant la création de la femme en tant que personne physique, pour signifier l’événement plastique du film.

Ses films projetés dans différentes galeries en France, au Centre Pompidou et à l’étranger participent aux débats sur le processus de création féminine. Son film sculpture qui intègre des morceaux de pellicule dans un objets en trois dimensions, appelé J’emballe ce précieux regard (1965) constitue une œuvre originale, première dans son genre. La magie de la machine filmique est dans sa manipulation même nostalgique et ombilicale. Attachée au cordon d’avant la naissance, l’image apparaît, en silencieux clameur. (Mythia Kolesar-Dewasne)

Elle expose au Salon Jeune Peinture/Jeune Expression (1981), Salon Grands et jeunes d’aujourd’hui, Salon Comparaisons.

De la Sorbonne, de nouvelles idées survoltées déferlaient dans la rue, s’installaient aux terrasses des cafés. Dans les bistrots de café Saint-Germain-des-Prés, les Deus Margots, le Flore, on côtoyait Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Même effervescence à Montparnasse, au Dôme, au Sélect ou à la Coupole…Alors cette fameuse phrase a été lancée : « Nous sommes égales aux hommes » et j’ai surenchéri : « Oui, nous sommes égales aux hommes, mais avec notre différence ! » ça a fait l’effet d’une bombe dans le milieu littéraire et artistique…

J’emballe ce précieux regard (1965) est une œuvre originale, première dans son genre. La magie de la machine filmique est dans sa manipulation même nostalgique et ombilicale. Attachée au cordon d’avant la naissance, l’image apparaît, en silencieux clameur. (Mythia Kolesar-Dewasne)

Promue au grade d’officier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2012 et elle passe les dernières années de sa vie à la Maison nationale des artistes.

Du 5 septembre au 29 décembre 2024
 

Maison nationale des artistes – 14, rue Charles VII – Entrée libre.
Tous les jours de 10h à 18h.

fondationdesartistes.fr – 01 48 71 28 08