Eglise Saint-André

Construite en 1924 dans un style romano-byzantin, l’église Saint-André témoigne à la fois du développement du quartier du Plateau dans lequel elle se trouve, et du souvenir douloureux de la Première Guerre mondiale.

Jusqu’à sa construction, la commune ne disposait que de l’église Saint-Maurice, située dans la Grande rue, au pied du coteau portant le bois de Vincennes. Mais avec le développement que connut la commune au cours du XIXe siècle, cet ancien lieu de culte se révéla trop exigu et trop éloigné des nouvelles habitations. En 1912 l’abbé Bressange, curé de Saint-Maurice, signale que les habitants du Plateau ont pris l’habitude de se rendre à l’église de Charenton-le-Pont, mais semblaient prêt à financer un nouveau bâtiment.

Finalement, c’est à la suite de la Première guerre mondiale que fut édifiée le sanctuaire actuel. Organiste de la paroisse depuis quarante ans, M. André Lemoine et son épouse firent don du terrain et financèrent les travaux de construction, pour honorer la mémoire de leur fils, mort au combat le 17 décembre 1914, à 28 ans. Celui-ci repose dans un caveau sous l’autel, plus tard rejoint par les dépouilles de ses parents.

Conçue par l’architecte Jacquemin l’église fut construite en une année, en employant une structure en béton, parée de briques, dans un style mêlant influences romanes et byzantines fréquent pour les églises de l’Entre-Deux-guerres. Le clocher, lui, ne sera achevé qu’en 1931. Dans les années qui suivirent, d'autres familles liées à Saint-Maurice firent don de vitraux commémorant la mort de leurs proches, renforçant encore le lien entre l’édifice et le souvenir de la Grande Guerre.